Naitre dans les nuagesun blog de maman après la PMA, l'arrivée d'un petit bébé nuage et les petites gouttes de bonheur de la vie de famille2024-03-27T12:48:02+01:00All Rights Reserved blogSpiritHautetforthttp://naitredanslesnuages.hautetfort.com/Faelyshttp://naitredanslesnuages.hautetfort.com/about.htmlEt une autre étincelle....tag:naitredanslesnuages.hautetfort.com,2019-10-22:61848952019-10-22T17:06:49+02:002019-10-22T17:06:49+02:00 10 mois, en pma, c'est pour moi une éternité. La vie ne nous a pas...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://naitredanslesnuages.hautetfort.com/media/02/00/1572485420.png" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6047702" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://naitredanslesnuages.hautetfort.com/media/02/00/2189336366.png" alt="nuageB.png" /></a>10 mois, en pma, c'est pour moi une éternité. La vie ne nous a pas épargnés pendant cette période, et cette aventure pour faire un 2ème bébé se rapprochait, je le sentais, de son terme. L'échec de septembre surtout a été très dur à vivre. Pourtant, depuis ces années, j'ai eu à 12 reprises l'occasion de subir cette attente des résultats, ce tunnel des deux semaines où on perd ses repères, où l'espoir lumineux et la profonde tristesse s'alternent. Mais le résultat de septembre a été terrible; un cycle bizarre, pas de signes précurseurs de règles, une angoisse étouffante,....et finalement un tout petit taux, traître fantôme de ce que ça pouvait donner, mais bien trop peu pour espérer.</p><p style="text-align: justify;">J'ai toujours préféré enchaîner. Je sens que les pauses ne me sont pas bénéfiques, je "buzille" trop, et le temps qui passe m'oppresse plus qu'il ne me calme. Oui, la petite puce à la maison qui ne fait pas de belles nuits, ça use beaucoup d'énergie quand on doit puiser pour un protocole si lourd.</p><p style="text-align: justify;">Il nous restait 3 embryons. Je sentais que je ne tenterai pas une autre ponction. Je voyais l'échéance arriver, je me demandais jusqu'à quand on essaierait, quand faudrait il nous résoudre à cette famille déjà si merveilleuse, ce trio. Je voulais en transférer 2, papa nuage 1 seul. Je me suis rangée à son ressenti. Et j'ai copié les conditions qui avaient fonctionné pour notre puce (après 3 ans, 3 IAC et 6 transferts): un arrêt, de l’acupuncture avec ma sage-femme. Et la puce en vacances, pour son plus grand bonheur et notre plus grand repos.</p><p style="text-align: justify;">Des crampes. Ces derniers jours avant le résultat où je ferme presque les yeux en allant aux toilettes, de peur d'y découvrir des traces rosées annonciatrices de règles. Un énorme poids sur les épaules (mon dos se coince, d'ailleurs). Et puis faire plus de route pour aller dans LE labo, reproduire jusqu'au bout les conditions, en ne faisant pas de test de grossesse avant. On tourne superstitieuse, quand on a tout essayé.</p><p style="text-align: justify;">Et ce coup de fil surprenant en fin de matinée quand d'habitude les résultats tombent en début d'après-midi. La gynéco de PMA directement, qui a "une bonne nouvelle pour vous ce matin". Je m'entends crier comme une petite fille, la mienne accourt pour voir ce qui fait si plaisir à maman. (on ne lui dit rien pour l'instant, mais elle comprend beaucoup). Un taux positif !! Qui évolue dans les jours qui suivent.</p><p style="text-align: justify;">Bien sûr on vit encore d'échéances. Attendre cette écho début novembre pour exclure une GEU, un œuf clair et autres nuages noirs. Espérer voir un clignotement de cœur, l'entendre même peut-être. Et puis les autres étapes, croiser les doigts, entretenir l'étincelle.</p><p style="text-align: justify;">On a finalement été les grands gagnants une seconde fois. Paradoxalement, ce 2ème parcours PMA a été pour moi plus douloureux que le premier, pourtant très éprouvant moralement avec ses échecs inexpliqués à répétition. Mais j'ai davantage de préoccupations extérieures, moins d'insouciance, plus d'années au compteur.</p><p style="text-align: justify;">Je voudrais pouvoir vivre cette grossesse. Ne pas la craindre, la subir, en redouter l'arrêt brutal. Oserai-je dire "en profiter"? C'est certainement ma dernière. Créer ma bulle, m'épanouir, élargir mon cocon familial comme je le sens, vivre cette aventure pleinement avec mon si courageux compagnon et ma si lumineuse loupiote. Ne rien regretter.</p><p style="text-align: justify;">La PMA est une chance incroyable et une expérience marquante à la fois. On rêve désespérément d'un résultat positif, mais on reste en mode "survie", redoutant de nous projeter quand cette chance arrive. Et on culpabilise, bien sûr. Mes hormones explosives me font vivre les montagnes russes. Je ne sais pas qui peut me comprendre, c'est si personnel, si déstabilisant et si fort à la fois.</p><p style="text-align: justify;">A toi, bébé Numérobis qui s'accroche dans mon ventre, merci de nous avoir choisi.</p><p style="text-align: justify;">Et vivement la prochaine étape, et plus de sérénité, je te promets que je vais essayer.</p><p> </p><p> </p>
Faelyshttp://naitredanslesnuages.hautetfort.com/about.htmlEt repartir en aventure...un 2ème parcours de PMAtag:naitredanslesnuages.hautetfort.com,2019-08-20:61709952019-10-23T14:35:38+02:002019-08-20T16:36:00+02:00 Bébé nuage aura 22 mois cette semaine. Notre parcours PMA pour la...
<p style="text-align: center;"><a href="http://naitredanslesnuages.hautetfort.com/media/02/02/1445028668.png" target="_blank" rel="noopener"><img id="media-6023574" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://naitredanslesnuages.hautetfort.com/media/02/02/4214556529.png" alt="20 aout.png" /></a></p><p style="text-align: justify;">Bébé nuage aura 22 mois cette semaine. Notre parcours PMA pour la rencontrer enfin aura duré quelques années. Notre couple en est ressorti renforcé, sans aucun doute. Notre envie de famille plus grande est toujours là. Et on est donc reparti en nébuleuse PMA, à la recherche d'un bébé Numérobis.</p><p style="text-align: justify;">C'était il y a presque 6 mois déjà, et les nuages ne manquent pas dans ce second parcours.</p><p style="text-align: justify;">Alors oui, il est clair que dans un coin de ma tête, je sais la chance que j'ai d'avoir déjà ma puce. De connaître déjà les rouages du système, d'en comprendre le vocabulaire, de mieux mesurer les bouleversements qui se jouent (ha, ce fameux calendrier où tout doit être "échangeable et remboursable", au cas où...). De savoir aussi que mon corps en est capable, d'avoir cette terrible incertitude en moins. De mieux anticiper mes réactions, mes besoins.</p><p style="text-align: justify;">Sauf que.</p><p style="text-align: justify;">Sauf que les compteurs se remettent à zéro ou presque. Et parfois pire encore, parce que le temps passe.</p><p style="text-align: justify;">Sauf que cette fois la culpabilité prend parfois la troublante apparence du "vous en avez déjà un, alors ce sera plus facile à vivre si vous n'y arrivez pas". NON, ce ne sera pas PLUS FACILE !!! Les annonces d'échecs sont d'une même intensité. Le compte à rebours du temps résonne même plus fort. La fatigue s'ajoute parfois (dédicace spéciale à bébé-nuage pour qui les nuits longues et complètes sont encore une perte de temps).</p><p style="text-align: justify;">Et on a innové côté bâtons dans les roues. Le gage des embryons restants, vite évanouis comme les grains d'un sablier qui tombent les uns après les autres. La nouveauté d'un échec de décongélation qu'on n'avait pas encore goûté. Le terrible drame d'un décès très proche qui nous assomme, nous fige et nous désespère. La pressante urgence de cultiver notre bonheur, qui découle de cette perte. La tacite promesse de réussir à avoir ce bébé, parce qu'elle en avait aussi l'espoir. La rage de tout mettre pour aller arracher ce 2ème, ou pour ne pas regretter de ne pas avoir essayé, en tout cas.</p><p style="text-align: justify;">Alors repartir en ponction. Avoir encore cet énorme sac de billes. Cette difficulté à les extraire tous, si nombreux mais si cachés. Le lot de symptômes, douleurs, absences à justifier. L'attente.</p><p style="text-align: justify;">4 blastos. 4 étincelles de possibilités. Des occasions de les implanter qui dérapent. Un corps fatigué qui ne répond plus si bien au traitement. Encore laisser passer des cycles, encore voir le sable du calendrier filer entre mes doigts. Et devoir envisager les échéances professionnelles en pointillés, au crayon de bois qui peut s'effacer si besoin.</p><p style="text-align: justify;">Heureusement, le soutien. Heureusement, la facilité à en parler et à faire la part des choses. A prioriser tout en continuant le reste à côté. Les très jolis projets qui brillent à l'annulaire. Les rendez-vous. Le changement de protocole.</p><p style="text-align: justify;">On continue donc.</p><p style="text-align: justify;">Ma carte de fidélité de pmette est ressortie. J'attends un autre train de pied ferme (le ventre beaucoup moins).</p>
Faelyshttp://naitredanslesnuages.hautetfort.com/about.htmlPodcast Bliss Storiestag:naitredanslesnuages.hautetfort.com,2018-08-21:60736982018-08-21T09:35:19+02:002018-08-21T09:34:00+02:00 Je ne sais pas si c'est parce que mes bras sont moins libres, parce que...
<p><a href="http://naitredanslesnuages.hautetfort.com/media/00/02/542343650.png" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5854422" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://naitredanslesnuages.hautetfort.com/media/00/02/3884252464.png" alt="podcast" /></a>Je ne sais pas si c'est parce que mes bras sont moins libres, parce que je peux facilement mettre sur pause ou pour une autre raison, mais depuis que bébé nuage est là, j'écoute énormément de podcasts. Des émissions que j'aime, mes aussi des découvertes de podcasts univers famille, qui enchantent mes oreilles, font travailler mes zygomatiques ou me bercent d'émotions.</p><p>Dans la catégorie "maternité décomplexée", je suis avec grand bonheur le podcast <a href="https://www.bliss-stories.fr/podcasts/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">"Bliss Stories"</a>, qui met à l'honneur des récits variés, toujours sincères et ouverts, intimes et universels à la fois. On a l'impression de papoter avec des amies de sujets tellement importants, de ce qui a bouleversé nos vies, en osant les côtés durs, tristes ou difficiles. La vraie vie des mamans (ou de celles qui n'arrivent pas à le devenir, ou qui ne le veulent pas), sans tabous, sans filtre pour gommer les cernes et les bidons qui restent flasques, sans course au podium de la meilleur mum de l'année qui réussit tout, c'est rafraîchissant. Les détails qu'on aurait aimé savoir avant, les même galères, ou justement la variété des possibilités, se faire confiance et relativiser, c'est plus facile quand on partage. Clémentine Galey et sa jolie voix nous invite dans ces discussions avec des mamans souvent blogueuses, chacune différente.</p><p>Bien sûr je me suis projetée dans les récits qui évoquent des parcours PMA, mais j'ai été tout autant intéressée par d'autres témoignages. Ouvrir l'esprit, décomplexer, consoler, conforter....clamer haut et fort que "Même si chaque grossesse et chaque accouchement sont uniques, ça fait du bien d’écouter les récits de celles qui sont déjà passées par là… !", de la béatitude et de la bienveillance envers soi-même, c'est l'esprit <a href="https://www.facebook.com/clemgaley/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Bliss Stories.</a></p><p>Qu'on soit maman, pas encore, non-merci ou peut-être-un-jour-on-verra, ce podcast faut du bien !</p><p style="text-align: center;"> <a href="http://www.naitredanslesnuages.fr/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">blog PMA, blog parentalité, blog de famille, blog de maman</a> </p><p> #podcast #blissstories #maternitesanscomplexes</p>
Faelyshttp://naitredanslesnuages.hautetfort.com/about.htmlLes bébés ne dorment pas à Java....tag:naitredanslesnuages.hautetfort.com,2018-07-02:60636752018-07-02T09:20:50+02:002018-07-02T09:20:50+02:00 Je m'en souviens comme si c'était hier. J'en avais vaguement entendu...
<p style="text-align: center;"><a href="http://naitredanslesnuages.hautetfort.com/media/02/01/3558913280.png" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5837171" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://naitredanslesnuages.hautetfort.com/media/02/01/2093051371.png" alt="nuage2juil.png" /></a></p><p style="text-align: justify;">Je m'en souviens comme si c'était hier. J'en avais vaguement entendu parler, j'avais lu des articles. Et pourtant je ne m'y attendais pas, à cette vague d'émotions pendant la nuit de "Java"...</p><p style="text-align: justify;">Bébé nuage est née à l'heure du goûter un mercredi. La 1ère nuit est vite arrivée. Elle avait encore des réserves et devait se remettre des efforts éreintants de son arrivée, elle roupillait béatement. Je n'avais plus aucune réserve mais j'étais encore shootée aux hormones, je devais me remettre des efforts éreintants de son arrivée, je la regardais béatement sans dormir une minute. Mes zygomatiques étaient coincés en mode "bonheur", papa nuage avait les mêmes yeux "écarquicernés". On a fini par dormir, à la lueur doucement orangée d'une jolie veilleuse renard. Même pas mal.</p><p style="text-align: justify;">Et puis le lendemain, je me remets debout, on reçoit de rares visites des très proches (on avait prévenu tout le monde: on vous aime mais merci d'attendre le retour à la maison). On s'extasie, on se découvre.</p><p style="text-align: justify;">Et la nuit arrive. Et boum, bébé nuage se met en mode "fin du monde". On a loupé un truc? Elle veut quoi ? Où faut-il appuyer pour qu'elle se calme? Couche et biberons faits, donc c'est pas ça. On respire longuement, on en appelle à la relaxation, aux paroles apaisantes, aux caresses...c'est pire. Papa nuage est désemparé, désespéré, au bord de la crise de nerfs. Moi de même. On va pas appeler pour ça quand même ? Bah si, on appelle. Et on fait bien. Parce que le personnel, même à 3heures du mat, est souriant et rassurant. "C'est normal", "ce n'est pas vous qui faites mal", "elle a besoin de comprendre ce qui lui arrive", "rassurez-la c'est tout", "ça va passer". Tout le couloir est en mode alarme. Ils se donnent le mot ou sont-ils connectés ? Non madame, c'est la 2ème nuit pour vos voisins aussi. Au moins on ne stresse pas de réveiller les autres. Certaines mamans demandent la pouponnière pour pouvoir dormir, je les comprends mais papa nuage est avec moi et je n'ai pas trop douillé après l'accouchement ni eu de césarienne, je devrais survivre. </p><p style="text-align: justify;">Ouais mais elle hurle quand même, et cette nuance de rouge pour son visage, c'est homologué dans le normal ? Ce qui m'a rassurée c'est que même dans les bras des puéricultrices, bébé nuage hurlait tout pareil. sauf qu'elles, elles restaient zen et tranquilles. Ha bon, ben on va faire pareil alors. Et on essaie un peau à peau in the bed, barricadées de coussin de grossesse, de barrières si jamais je m'endors avec elle dans les bras, les auxiliaires me la coince dans un bandeau sur la poitrine. C'est chaud, c'est doux, c'est confortable et je m'endormirais bien...mais pas bébé ! </p><p style="text-align: justify;">Et puis je me lève avec elle, et puisqu'on a laissé la lumière de la salle de bains allumée (astuce des auxi: on laisse allumé et on entrouve la porte), je fais des aller-retours entre le lit et le halo de lumière. Et elle semble aimer ça. Ou pas, mais peu importe. Je me dis que finalement je vais y arriver. Et puis que si elle pleure non-stop tant pis, je resterai là autant de temps qu'il le faut pour qu'elle se calme. Qu'elle est quand même absolument magnifique. Mon trésor hurlant qui se calme peu à peu. Et pour peu le halo scintille et j'entends des musiques douces: je me sens dans une bulle d'amour. une bulle qui nous entoure, nous et son papa à quelques mètres dormant tout de travers dans un fauteuil-lit, la tête sous un oreiller. Et j'ai comme une incroyable révélation de puissance, une certitude d'absolu: on est là pour elle, tout va bien se passer. Je n'avais pas eu de déflagration d'amour quand je l'avais prise dans mes bras en l'accouchant la veille, juste une évidente attraction et peut-être un sentiment de devoir. Mais là, dans ces heures pâles du petit jour, j'ai certainement enfin le temps et la place pour rencontrer réellement ma fille. Sans témoins, sans mode d'emploi à suivre que ce dont j'ai envie. Je lui répète "je suis ta maman, tu es mon étoile". Elle me regarde de ses yeux de charbon perçants, elle pèse de plus en plus dans mes bras, elle se détend et moi aussi. Et je me marre presque, à me voir dans le miroir avec mon ventre flasque, mes cheveux en bataille et mes bras verrouillés sur ma toute petite si précieuse. Qui dort enfin, qui sourit même. Comme si elle avait compris un truc. Moi pas encore mais je ne m'inquiète plus.</p><p style="text-align: justify;">En tout cas cette nuit de Java, c'est un de mes souvenirs les plus forts de sa naissance. Débutée dans le chaos total et l'effrayant sentiment d'impuissance, achevée dans la tendresse. Quand j'en reparlais un peu à ma super sage-femme quelques jours plus tard, elle me disait que la nuit de Java (2ème ou 3ème nuit des bébés, pas obligatoire mais très courante) était à la fois un moment de décharge d'émotions pour les nourrissons mais aussi un temps d'intense fragilité pour les parents qui réalisent leurs responsabilités, quand la pression de l'accouchement retombe, quand on se retrouve seuls à gérer un bébé et qu'on plonge dans l'inconnu. C'est un cocktail détonnant de merveilleux et d'angoisse, enflammé par la fatigue et les hormones.</p><p style="text-align: justify;">J'imagine que les nuits de Java se vivent différemment pour chacune d'entre nous. Je suis étonnée quand même qu'on en parle si peu aux futures mamans (ou est-ce moi qui n'ai rien enregistré des conseils post-accouchement?) La nôtre finalement n'était pas si dramatique mais intense et fondatrice de nos liens, c'est certain. Les réveils nocturnes piquent encore mais ne m'effraient plus maintenant, et se raréfient hors période de dents. Et quand il arrive que bébé nuage pleure, je repense souvent à cet épisode, et je pense que j'ai le même sourire épuisé mais ravi en la berçant.</p><p style="text-align: center;"> <a href="http://www.naitredanslesnuages.fr/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">blog PMA, blog parentalité, blog de famille, blog de maman</a> </p>
Faelyshttp://naitredanslesnuages.hautetfort.com/about.htmlBillet léger : top accessoires#1 !tag:naitredanslesnuages.hautetfort.com,2018-06-03:60566892018-06-03T11:52:26+02:002018-06-03T11:52:26+02:00 En attendant bébé nuage (et même avant, pendant l'aventure PMA), j'ai eu le...
<p>En attendant bébé nuage (et même avant, pendant l'aventure PMA), j'ai eu le temps de glaner/butiner/comparer des idées d'accessoires pour bébé. J'ai souvent picoré des idées dans les billets blogs, dans les tests et comparatifs. J'aimais avoir des retours, connaître les astuces, ça m'aidait à me projeter, à espérer. Récemment un ami bientôt papa m'a demandé des idées, j'ai réalisé que je pouvais moi-aussi donner des pistes dans la nébuleuse de la puériculture. (oui, j'ai toujours ces fameux flashs "ha mais oui c'est vrai je suis maman maintenant").</p><p>A mon tour de vous donner avec grand plaisir mon 1er <strong>top accessoires bébé</strong>, de la naissance à 6 mois:</p><p style="text-align: center;"><a href="http://naitredanslesnuages.hautetfort.com/media/02/00/2090533562.png" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5823864" style="margin: 0.7em 0;" title="" src="http://naitredanslesnuages.hautetfort.com/media/02/00/2401763434.png" alt="top#1.png" /></a></p><ul><li style="text-align: left;">les <a href="https://www.lamazuna.com/fr/demaquillage-konjac/53-5-lingettes-debarbouillantes-reutilisables-blanches-3760201130414.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">lingettes débarbouillettes nuages</a> de Lamazuna nous permettent d'éviter d'utiliser mille lingettes jetables pleines de produits chimiques. On les mouille et elles nettoient en douceur les petites frimousses. Elles se lavent très bien (même pour la terrible carotte), sèchent vite. J'avais la version disques démaquillants depuis longtemps pour moi, je suis toujours aussi fan. Les saletés accrochent sans souci, le format est chouette. Il n'y a plus de repas sans elles, pour un bébé nuage c'est normal finalement... </li><li style="text-align: left;">la <a href="http://www.picot.fr/alimentation-bebe/sucette-doseuse-0-6-mois" target="_blank" rel="noopener noreferrer">tétine médicame</a>nt Picot nous a vraiment été d'un grand secours, et l'est encore régulièrement. Pour un nourrisson qui doit avaler des sirops c'est pratique (et on voit bien ce que bébé prend, sans en cracher partout). Pour l'homéopathie, j'y mets les granules à fondre dans l'eau (chauffée un peu avant pour accélérer la fonte, astuce de doc). On s'habitue à la manipuler (pas pratique côté nettoyage et à la poser quand elle est pleine sans en mettre partout, mais les bénéfices sont plus grands que ces inconvénients).</li><li style="text-align: left;">la <a href="https://www.skiphop.com/skiphop-nursery-essentials/V_307156.html?cgid=skiphop-nursery-essentials&dwvar_V__307156_size=NS&dwvar_V__307156_color=Color#prefn1=filterNavLevel2&prefv1=Soothers&navID=header&start=1&cgid=skiphop-nursery-essentials" target="_blank" rel="noopener noreferrer">veilleuse lumineuse et musicale</a> Skip-Hop. C'est un accessoire qui ne sera pas indispensable pour tout le monde bien sûr. Mais pendant les premiers mois de bébé nuage il a été d'une aide précieuse pour les couchers. Le volume doux, la mélodie pas-trop entêtante, l'astucieuse poche de tissu qui diffuse une douce lumière ou des étoiles au plafond quand on la fait glisser (revival Popples). Une gamme qu'on apprécie puisqu'on a également le génial tapis d'éveil tipi, mais c'est une autre histoire...</li><li style="text-align: left;">les <a href="https://www.bebe-au-naturel.com/popolini-lot-de-3-langes-en-coton-bio--powwow--70-x-70-cm,bebe,produit,-20059-43246,3.couche-lavable.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">langes en coton bio</a> Popolini. Juste indispensables, les langes. Pour protéger les épaules des régurgitations, pour remplacer les bavoirs, comme couverture, pare-soleil, tapis à langer léger, coupe-vent, ceinture pour ne pas tomber des chaises hautes trop grandes, serviettes légères....et j'en passe! Plein de marques en proposent mais j'ai trouvé certaines vraiment trop chères. Ici elles sont abordables, en coton bio, aux jolis motifs ou unies, d'un format pratique, et sèchent super vite. J'en ai aussi en molleton, j'en achète aussi des très grands formats chez Hema, et des sur-mesure chez ma super fournisseur d'accessoires en tissu<a href="https://www.facebook.com/laceriseverte/" target="_blank" rel="noopener noreferrer"> La cerise verte</a>.</li><li style="text-align: left;">notre incroyable-indispensable <a href="https://www.poussettesquizz.com/squizz-2" target="_blank" rel="noopener noreferrer">poussette compacte</a> Squizz Looping 2 ! un casse-tête que le choix de la poussette! J'en voulais une qui s'allonge, qui ne prend pas de place une fois pliée, avec harnais, garde-corps et un panier pas trop petit. Papa nuage voulait de la légèreté, de la maniabilité, et une rapidité de pliage (d(une seule main, véridique). Bingo, la Squizz a tout ! et même plus, avec sa poignée pour la tirer comme une valise, sa housse (qu'on utilise en version bagage dans les transports). On a depuis acheté les roues tout-terrain et la capote de pluie. A chaque promenade nous nous réjouissons, elle passe partout, on la sort en une seconde, bébé nuage y est très bien et s'y endort quasiment systématiquement (non sans avoir vérifié par la petite fenêtre qu'on était toujours bien là..). Plus abordable que sa concurrente très connue, de marque française, avec plein d'accessoires dont le cosy, dès la naissance...</li><li style="text-align: left;">le <a href="https://www.berceaumagique.com/produit_benbat-miroir-de-voiture-oly-bleu_115983.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer">miroir de voiture</a> Oly. Bébé nuage est évidemment en mode dos à la route, et lors des premiers trajets seule avec elle j'ai vite compris qu'il me fallait un rétroviseur bébé pour me rassurer. Celui-là est aussi drôle que pratique, avec sa télécommande, ses yeux et bouches qui s'animent pour hypnotiser bébé, ses douces mélodies ou bruits de la nature au volume sonore réglable et agréables à entendre. Quand les trajets s'allongent, quand l'heure du biberon arrive sur la route et qu'il faut faire patienter bébé, et pour un clin d’œil rassurant, j'apprécie toujours autant cet accessoire.</li></ul><p>Promis, ce billet n'est pas sponsorisé (je n'ai reçu aucun de ces objets à tester), à part par nos proches qui ont pu en offrir en cadeaux! J'aurais pu parler de portage (peut-être une prochaine fois), de chaise haute évolutive ou de biberons en verre... mais voilà les 6 choisis pour ce 1er top témoignages de ce qui nous a aidé dans les premiers mois de la famille nuage. La majorité de ces accessoires existent dans d'autres marques aussi, et les expériences varient d'une famille à l'autre. </p><p>Bref, moi aussi j'ai des idées accessoires bébé à partager, chouette alors !</p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.naitredanslesnuages.fr/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">blog PMA, blog parentalité, blog de famille, blog de maman</a> </p>
Faelyshttp://naitredanslesnuages.hautetfort.com/about.htmlDualité d'ex-pmettetag:naitredanslesnuages.hautetfort.com,2018-05-16:60519902018-05-16T11:46:10+02:002018-05-16T11:46:10+02:00 Non, une pmette qui vit le bonheur de bercer enfin un bébé n'oublie pas...
<p style="text-align: justify;"><a href="http://naitredanslesnuages.hautetfort.com/media/01/01/1375480514.png" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5815939" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://naitredanslesnuages.hautetfort.com/media/01/01/927426579.png" alt="nuage16mai.png" /></a>Non, une pmette qui vit le bonheur de bercer enfin un bébé n'oublie pas ses années de galères. Ces dernières semaines, le boomerang me revient souvent des émotions vécues, des frustrations, des ressentis.</p><p style="text-align: justify;">Je le sens quand à la longue table de la cantine, l'assemblée essentiellement féminine se lance sur un débat/concours des derniers exploits des minis. Quand mon "moi-maman" sourit béatement en me disant que ça y est, moi aussi j'ai ma carte de membre. Mais j'ai un mode sécurité fortement ancré, qui me retient de tenir trop longtemps ce type de conversation, qui me rend attentive à celles qui plongent le nez dans leurs assiettes en se découvrant une soudaine (et inexplicable, vu le menu) passion pour son contenu. Celles qui ont certainement de bonnes raisons de vouloir fuir ce sujet. Celles dont je faisais partie il y a peu encore. Je copine du regard, je souris discrètement, je lance une passionnante discussion sur un sujet autre.</p><p style="text-align: justify;">Je le sens quand je me plains de petites nuits, de dents qui font bobo, de repas à négocier serré pour que bébé nuage les avale...j'ai presque l'impression de faire une blague. Parce qu'en fait, même pour les réveils en pleine nuit, ma petite voix me répète "tu as de la chance! c'est du bonheur de pouvoir vivre ces si douces contrariétés, de s'inquiéter, de se plaindre...". Je m'entends encore dire ou penser très fort en serrant les mâchoires "arrêtez de vous plaindre de vos mômes, y'en a qui donneraient tout ce qu'elles ont pour pouvoir avoir vos cernes/laver les cacas qui débordent/se brouiller avec le conjoint qui ne veut pas se lever/ne pas réussir à perdre leurs kilos de grossesse...". Donc auto-flagellation quand je me laisse aller à des plaintes. Je ne m'en sens pas le droit, je culpabilise après coup. </p><p style="text-align: justify;">Comme si je trahissais mon "moi-pmette", mon moi d'avant, celle qui faisait partie du club des looseuses-au-ventre-stérile, unies dans la détestation des ventre-ronds, dans les parcours du combattant.</p><p style="text-align: justify;">Je l'ai ressenti de façon cuisante quand j'ai lu ces billets qui prennent aux tripes des pmettes toujours sur le quai, qui déversent -et comme elles ont raison, comme je les comprends- leurs haines envers DNLP (Dame Nature La Pute, pour les non-initiés, ceux sans cicatrices), leurs blessures et leurs désespoirs post-échecs. Je me suis sentie impuissante et surtout non-autorisée à ne serait-ce que tenter un commentaire de soutien. Parce que j'ai perdu ma carte de membre ? Parce que je suis passée du côté clair de la Force en expulsant bébé nuage ?</p><p style="text-align: justify;">Cette dualité, c'est encore une marque à vie des ex-pmettes. Avoir galéré avant, et se sentir encore bridée une fois maman, comme retenue par la pudeur, par l'expérience, par le respect envers les candidates au tirage au sort de la cigogne, proches ou anonymes que je croise de plus en plus sur ma route.</p><p style="text-align: justify;">Mais j'ai créé ce blog aussi pour ça, pour parler de la pma, mes souvenirs de pendant, et mon ressenti d'après. Parce qu'il n'y a pas que sur la peau que j'ai des tatouages, mais dans le cœur aussi. Parce que je veux concilier mon parcours et sa continuité. Parce que mon soutien envers celles (et ceux à leurs côtés, que je n'oublie pas) qui galèrent reste entier. Elles peuvent m'en vouloir, j'ai détesté avant elles les mamans du monde entier, je comprends. Je suis là pour compatir, c'est un minimum. Et en même temps, je revendique haut et fort mon statut d'agent double fière de l'être:</p><p style="text-align: justify;">Je n'ai pas oublié mon moi-pmette si meurtrie, je veux profiter de mon moi-maman pleinement et sans culpabiliser. Je suis les deux. </p><p style="text-align: justify;">Et je vais m'inscrire au BAMP, tiens.</p>
Faelyshttp://naitredanslesnuages.hautetfort.com/about.htmlLe temps élastiquetag:naitredanslesnuages.hautetfort.com,2018-04-18:60445982018-04-18T16:35:20+02:002018-04-18T14:16:00+02:00 Avant l'aventure PMA, le temps coulait tranquille chez les nuages. Ruisseau...
<p style="text-align: justify;"><img id="media-5802373" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://naitredanslesnuages.hautetfort.com/media/01/02/356642157.png" alt="nuage_etoiles.png" />Avant l'aventure PMA, le temps coulait tranquille chez les nuages. Ruisseau de projets qui mûrissent et avancent, de moments effrénés puis de pauses bienvenues, de rythme de vie tranquille et simple.</p><p style="text-align: justify;">Et puis les aiguilles se sont détraquées. Le tic-tac biologique qui devenait assourdissant. Les calendriers d'essais bébé auxquels je rajoutais des pages et des pages. Et la PMA, l'école de la patience forcée quand le temps est compté. Déjà au 1er rdv, avec 5 mois d'attente, on aurait dû comprendre que notre temps d'impatience et la réalité du protocole étaient opposés. A chaque fois qu'on tentait de prévoir et programmer, les résultats nous jouaient des tours; ça ne mûrissait pas assez vite, ou trop vite, le labo fermait pour nettoyage (!!??), notre gynéco partait en vacances, on avait une échéance pro super importante pile ce jour-là....bref, on ne pouvait plus compter sur le temps. Il se mesurait en cycles et en retours de J1, en créneaux, en heures parfois pour les injections. Les projets de sorties et de vacances devaient se prendre avec option d'annulation. Tout se calculait avec des plans B, "au cas où"... Pressés par les équipes ("on continue", "on enchaîne", "on passe vite à la dose supérieure"), mais en même temps contraints d'accepter l'attente, et peut être pas toujours armés pour lutter contre le plomb du temps infertile. Plus de temps ou de plans comme repères, juste l'autre et son soutien.</p><p style="text-align: justify;">Alors que chez les nuages on est plutôt organisés et prévoyants, la pma a été un trou noir temporel dans lequel la maîtrise du temps -et de plein d'autres choses encore- devait nous échapper. Obligés de subir les reports, de voir revenir les anniversaires, de répondre "on ne sait pas quand", ou "peut-être" à beaucoup de questions.</p><p style="text-align: justify;">Et puis le réveil sonne. Je suis enceinte, enfin. Mais bon, on s'emballe pas. (nous on était prêts à nous emballer depuis des années pourtant). On retient la joie, on retient les grains de sable du sablier pour passer les premiers mois délicats. On retient notre souffle. Je passe ma grossesse à la maison, j'entends le tic-tac de mes horloges qui marque ces neuf mois d'attente. Bizarrement j'étais impatiente mais je ne me suis jamais ennuyée. Il fallait attendre mais je savais pourquoi.</p><p style="text-align: justify;">Puis les horloges s'emballent. Un accouchement qui transforme une dizaine d'heures de travail en un souvenir fulgurant. Le sablier coule à nouveau quand elle arrive. Et plutôt en mode accéléré même. Déjà on rentre, déjà les habitudes de vie à trois, déjà la reprise du boulot (à deux mois bébé nuage est en nounou, ça se passe bien. moi je reprends à 100% et je mets quelques semaines avant de sentir le contre-coup).</p><p style="text-align: justify;">Le temps se transforme en moments de lumières et en coups de barre. On invente le terme des "minutes de velours" quand on peut se poser et qu'elle dort. </p><p style="text-align: justify;">Et puis elle se fabrique son propre rythme. Et elle grandit. Elle est couche-tôt, lève-tôt comme ses parents, enfin presque, avec quelques heures de moins le matin quand même.</p><p style="text-align: justify;">Elle a relancé nos montres arrêtées. Elle rend le temps plus précieux. Elle bouscule les notions de priorités et de choses à faire.</p><p style="text-align: justify;">Elle a bientôt six mois.</p><p style="text-align: justify;">Une demi-année qui a déjà pesé plus fort que des années de temps gelé à l'attendre.</p><p style="text-align: justify;">Le temps est élastique, je le sais bien maintenant.</p>
Faelyshttp://naitredanslesnuages.hautetfort.com/about.htmlLa petite chambretag:naitredanslesnuages.hautetfort.com,2018-04-07:60413732018-04-07T11:28:30+02:002018-04-07T11:28:30+02:00 Dans notre choix d'appartement, on avait craqué pour cette petite pièce...
<p><img id="media-5796564" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://naitredanslesnuages.hautetfort.com/media/00/02/2013149678.png" alt="nuageF.png" />Dans notre choix d'appartement, on avait craqué pour cette petite pièce attenante à notre chambre, au parquet en bois blond chaud, c'était bien sûr d'abord pour un bureau, mais dans nos têtes elle avait déjà une autre fonction future, un petit cocon pour petit bout de nous. </p><p>Et puis le temps a passé. Et la PMA a débuté. On n'avançait pas dans le projet bébé, on a avancé dans le projet maison. </p><p>On a acheté un chez-nous à notre image, une jolie petite maison pleine de cachet. Et là encore, la pièce attenante à la chambre des parents nous faisait de l’œil. Les propriétaires précédents en avait fait la chambre de leur petite, elle avait un joli mur couleur améthyste et du parquet cendré, elle était juste parfaite.</p><p>Et puis blocage. Je n'arrivais pas à la remplir "en attendant". J'avais même du mal à ouvrir sa porte en bois à la mignonne vitre et poignée de porcelaine. A chaque échec de FIV c'était encore plus dur. Et s'il fallait lui donner une autre fonction? Est-ce que ça me faisait du bien de la "garder" pour un bébé qui n'arrivait pas? Même pour la désigner c'était délicat. La "chambre violette" (heureusement qu'il y avait ce mur peint), la "petite chambre" finalement. Elle résonnait de vide, au sens propre et au figuré. Y trônait juste un lit de bébé pliant pour ces occasions mi joyeuses, mi amères quand les enfants des autres pouvaient en profiter. J'avoue même que j'ai retenu mes larmes la 1ère fois qu'on y a couché un autre enfant que le nôtre. Mais d'un autre côté il fallait la réchauffer, cette pièce aux courants d'air. On a d'ailleurs changé la vitre mal isolée pour y installer une fenêtre double vitrage, on a gagné en chaleur, regagné en espoir. on s'est autorisés même quelques achats, des cartons qui gagnait la pièce sur la pointe des pieds, dans les coins. Parce qu'il y en avait marre de se retenir, de ne pas se projeter pour se protéger. </p><p>Et puis le destin. Un dégât des eaux qui nous envoie le peintre par l'assurance, un joyeux drille qui nous offre la réfection de la peinture de tous les murs (sauf l'améthyste) et du plafond, pour fêter la bonne nouvelle parce que....entre-temps, le miracle est arrivé, je suis tombée enceinte. Comme la "petite chambre" renaissait, l'embryon 9 ou 10 (on ne saura jamais) se nichait.</p><p>Je songe souvent à cette pièce qui a été un bout de notre puzzle PMA. Quand je tourne cette douce poignée de porcelaine maintenant, je suis parfois encore touchée par la non-maman-en-souffrance que j'étais il y a quelques temps, je pense à ces autres "petites chambres" qui attendent ailleurs dans d'autres foyers, et je leur envoie des pensées de douceur et de patience. </p><p> </p>
Faelyshttp://naitredanslesnuages.hautetfort.com/about.htmlJe ne m'y fais toujours pastag:naitredanslesnuages.hautetfort.com,2018-03-28:60385942018-03-28T18:18:08+02:002018-03-28T18:17:00+02:00 Bébé nuage a 5 mois maintenant, mais j'ai remarqué, mi-amusée,...
<p style="text-align: justify;"> <a href="http://naitredanslesnuages.hautetfort.com/" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><img id="media-5792112" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://naitredanslesnuages.hautetfort.com/media/00/01/811483966.2.png" alt="nuageE.png" /></a>Bébé nuage a 5 mois maintenant, mais j'ai remarqué, mi-amusée, mi-amère, que la PMA me hante encore parfois, et que j'en ai gardé certaines habitudes:</p><ul style="text-align: justify;"><li> quand je dois prévoir des vacances, weekend, des rendez-vous longtemps à l'avance, j'ai toujours une micro-hésitation en me demandant s'il n'y aura pas un examen ou un transfert à ce moment-là. Des années de vacances en mode pas loin, ou échangeables ou <span style="text-decoration: line-through;">remboursables</span> sous de perdus, ça marque.</li></ul><p> </p><ul style="text-align: justify;"><li>quand je sens les tiraillements précurseurs d'un éventuel retour de règles j'ai un coup de blues, comme une angoisse d'échec, avant de me calmer en réalisant que non, je ne redoute plus le retour du J1. Ceci dit, depuis 5 mois toujours rien de régulier, c'est toujours la foire à ce niveau-là.</li></ul><p style="text-align: justify;"> </p><ul style="text-align: justify;"><li>quand je prends des engagements professionnels, je prévois toujours des plans B, ou un binôme pour m'épauler/me remplacer au besoin. J'ai dû gérer des urgences, annuler des trucs importants sans pouvoir proposer de solutions de remplacement pendant la PMA puis pendant ma grossesse, ça m'a servi de leçon. Je suis loin d'être irremplaçable, mais j'essaie de ne plus être prise au dépourvu à l'avenir. Ce sera au moins un aspect positif de mon aventure.</li></ul><p style="text-align: justify;"> </p><ul style="text-align: justify;"><li>quand je dois remplir des papiers administratifs, je n'en reviens toujours pas de pouvoir enfin cocher la case "enfant". Et oui, ça m'est déjà arrivé plusieurs fois de répondre "Non....heu, mais si en fait, j'ai un enfant !". Dans le même registre, je sens toujours un feu d'artifice dans mon ventre quand je pense que je suis une "maman", je souris comme une môme en imaginant la ère fois où elle me le dira, je me demande si ça se voit sur mon visage (sur mes hanches et ventre, y'a pas de doute) quand je croise des gens dans la rue, je joue souvent à appeler mon conjoint "papa" (et dire qu'on se moquait des couples qui faisait ça..). </li></ul><p style="text-align: justify;">Je pense que ce blindage construit pendant des années de PMA, ces protections édifiées pour épargner nos cœurs, ces routines pour baliser un parcours hyper contraignant m'ont marquée si profondément que ça restera toujours en moi. J'ai souvent lu qu'il fallait 9 mois pour faire un enfant et autant pour se retrouver en tant que femme ensuite. Qu'en est-il de la PMA ? Vais-je laisser passer des années avant de me sentir une maman légitime comme les autres (celles pour qui ça a été évident, naturel, intime, rapide...moi j'ai barré toutes les mentions). Des années avant d'avoir digéré mon aventure de pmette? Mais finalement, même devenue maman, est-ce qu'on ne reste pas un pmette toute sa vie, en en étant même fière ? En ayant envie de soutenir celles et ceux qui sont encore dans l'espoir de ce parcours? </p><p style="text-align: justify;">La PMA a changé mon regard sur mes envies, mes besoins et mes priorités, et ça, je m'y fais très bien. </p><p> </p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.naitredanslesnuages.fr/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">blog PMA, blog parentalité, blog de famille, blog de maman</a></p>
Faelyshttp://naitredanslesnuages.hautetfort.com/about.html"Quand vous allez vouloir un enfant..."tag:naitredanslesnuages.hautetfort.com,2018-03-21:60362482018-03-21T14:21:32+01:002018-03-21T14:21:32+01:00 J'étais étudiante encore, je pensais concours, voyages et agenda surchargé....
<p style="text-align: justify;"><img id="media-5787545" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://naitredanslesnuages.hautetfort.com/media/00/00/3206461086.png" alt="nuageC.png" />J'étais étudiante encore, je pensais concours, voyages et agenda surchargé. Je voulais des enfants, c'est sûr et je le revendiquais, mais "pas maintenant". Dans ma tête j'étais encore bien assez jeune (hum..). Je parlais de tout à mon médecin, une super doc à qui je dois beaucoup dans notre aventure PMA.</p><p style="text-align: justify;">Parce qu'elle a été la 1ère à m'ouvrir les yeux sur les possibilités que "ça" prenne du temps. Elle m'interrogeait sur mon couple, et m'avait dit à l'époque <strong>"Quand vous allez vouloir un enfant, quand vous serez décidés ensemble à essayer, venez m'en parler tout de suite, ne laissez pas traîner".</strong> Pas alarmiste du tout, mais sereinement sérieuse. Il y avait mon opk déjà connue à l'époque, mes règles parfaitement irrégulières, bien sûr, mais il y avait surtout chez cette doc la conviction qu'il fallait rendre évidente et incontournable la discussion sur le sujet avec les femmes qui souhaitaient devenir mères un jour. Parce qu'elle revendiquait l'accompagnement au désir d'enfant dans sa prise en charge de généraliste, parce qu'elle connaissait les parcours PMA, les plannings interminables des spécialistes, et les cruelles désillusions des décisions trop tardives. De longues études, des rencontres amoureuses mûres plus tard ou du temps pour trouver le bon/la bonne partenaire, des carrières professionnelles à construire pile au moment du pic de fertilité, et le train est vite parti. La trentaine qui file, et la réserve ovarienne qui fuit. La claque du "si j'avais su j'aurais essayé plus tôt". </p><p style="text-align: justify;">Un matin je suis donc allée voir cette doc pour lui dire "ça y est, on est prêts, on veut essayer". Elle m'a tout de suite prescrit de l'acide folique, nous souhaitant une réussite rapide. On était insouciants et déterminés. Les mois ont passé, courbes, essais, calendriers d'ovulation, batterie de tests de grossesse négatifs... autour de nous les copines tombaient enceintes comme on éternue, et nous on restait bredouilles. Plus minés que déterminés. Les ventres rebondis commençaient à sérieusement me taper sur les nerfs. Au rdv vous suivant elle nous a prescrit des examens et nous a fourni des contacts spécialisés en infertilité. Un an après nos débuts d'essais on avait donc notre premier rdv PMA avec son ordonnance, des examens déjà réalisés, des vaccins à jour, des prises de sang et résultats tout faits. Il nous a fallu ensuite un parcours avec de nombreux rebondissements, des essais et échecs, des nuages à traverser, mais au moins on avait évité le "c'est trop tard pour essayer". </p><p style="text-align: justify;">Cette doc a été notre veilleuse, celle qui la 1ère m'a parlé de l'infertilité d'1 couple sur 6, celle qui fait que je ne me suis jamais sentie seule dans notre désir d'enfant, celle qui représentait la compassion et le suivi du corps médical éclairé sur ce sujet. Avec elle je savais notre parcours difficile mais partagé par beaucoup, avec elle je savais qu'on faisait tout ce qu'il fallait et qu'on n'aurait pas de regrets. On a ensuite déménagé et dû changer de doc, mais elle a reçu, des années après ce fameux rdv du "quand vous allez vouloir," un faire-part plein de mercis.</p><p style="text-align: justify;">J'espère que dans les années à venir, chaque femme aura systématiquement un jour avec son médecin généraliste cette discussion autour du désir d'enfant. Et que pour celles qui le souhaiteraient, ce médecin soit aussi bienveillant et ferme à la fois qu'a été la nôtre à l'époque. Je pense qu'il peut y avoir cette forme de prévention de l'infertilité si l'on parle ouvertement et simplement de la PMA, si les couples ont conscience que faire un enfant n'est pas si évident que ça en a l'air. J'ai choisi d'en parler parce que l'ouverture d'esprit de cette doc m'a été précieuse, parce que j'entends l'isolement et la détresse des couples qui voient passer le train et restent sur le quai comme nous à l'époque, mais sans savoir à qui se confier.</p><p style="text-align: justify;">J'espère que dans de nombreux rdv médicaux à l'avenir, même pour soigner un simple rhume d'une patiente, son médecin généraliste aura la conscience professionnelle de lui dire un jour "Quand vous allez vouloir un enfant si c'est le cas..." </p><p style="text-align: center;"><a href="http://www.naitredanslesnuages.fr/" target="_blank" rel="noopener noreferrer">blog PMA, blog parentalité, blog de famille, blog de maman</a></p>